Rémunération des salariés en 2023 : 6 chiffres pour comprendre les grandes tendances

Niveau des augmentations, écarts salariaux, avantages sociaux… Retour en chiffres sur l’année 2023 !

Le SMIC a été à nouveau revalorisé le 1er mai 2022.
Les entreprises anticipent 4% d'augmentation médiane en 2024. © HJBC/stock adobe.com

L’enquête « Total Remuneration Survey », réalisée par Mercer dans 816 entreprises françaises, décrypte les grandes tendances de cette année en matière de rémunération et donne des indications quant aux augmentations prévues en 2024.

Nous mettons ici en lumière six chiffres issus de cette étude. Pour mieux comprendre les mécanismes de rémunération à l’oeuvre, dans un contexte d’inflation moindre, mais toujours présente, conjugué à des difficultés de recrutement persistantes et au ralentissement de la croissance.

4,95% d’augmentation médiane en 2023

L’enquête pointe du doigt que les augmentations de 2023 ont dépassé les niveaux anticipés fin 2022. Alors que les entreprises tablaient sur une médiane à 3%, elles ont attribué des augmentations médianes de 4,95%. Une majorité d’entreprises dit avoir réparti cette enveloppe de manière équivalente entre toutes ces catégories de salariés quand 32% déclarent avoir procédé à des augmentations individuelles, principalement de cadres.

50% des entreprises octroient des jours de congés supplémentaires

Du fait de contraintes budgétaires et de la pénurie de talents, les entreprises misent également sur les avantages sociaux pour rendre leur politique de rémunération attractive.

Si le salaire reste central aux yeux des candidats, ces derniers sont aussi extrêmement attentifs aux avantages visant à améliorer leur bien-être au travail. 50% du panel a ainsi choisi d’instaurer des jours de congés supplémentaires. 51% ont opté pour un développement de leur plan de formation et 49% proposent des comptes épargne-temps à leurs collaborateurs.

52% des entreprises versent des primes de cooptation

« L’année 2023 a été marquée par une hausse élevée des salaires de base en lien avec l’inflation 2022 et les estimations 2023 au moment des NAO (négociations annuelles obligatoires), mais aussi par la compétition entre les sociétés pour retenir et attirer les talents. Dans cette optique, les sociétés n’hésitent pas à ajouter des dispositifs en lien avec la qualité du travail (congés supplémentaires, télétravail…), la formation et à déployer des mécanismes de cooptation », explique Cyrille Bellanger, directeur conseil en rémunération chez Mercer France. 52% des entreprises interrogées disent avoir mis en place des primes de cooptation en 2023.

59% des entreprises ont mis en place des primes d’ancienneté

Pour fidéliser leurs talents, elles ont aussi recours aux primes d’ancienneté (pour 59% d’entre elles).

Un écart salarial moyen brut de 5,5% entre femmes et hommes

Tous secteurs d’activité confondus, les femmes sont, en moyenne, payées 5,5% de moins que leurs collègues masculins. Une fois pris en compte des critères tels que l’expérience, l’ancienneté dans l’entreprise, la famille d’emploi, le grade et la classification, l’écart salarial est ajusté à 2,3% entre une femme et un homme, à poste égal dans la même entreprise.

Les secteurs de l’énergie et pharmaceutique sont ceux où les inégalités sont les plus criantes, avec respectivement des écarts ajustés médians de 2,8 et 2,3%. À l’inverse, le commerce de détail et de gros affiche le plus petit écart : 1,3%.

Environ 4% d’augmentation annoncés en 2024

Enfin, la « Total Remuneration Survey » table sur une augmentation médiane de 4% en 2024, pour l’ensemble des fonctions et des catégories professionnelles.

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