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Les Formidables 16/30 ans : voici les cinq sélectionnés de la catégorie « Entrepreneurs »

Dans le cadre des Formidables 16/30 ans, découvrez cinq jeunes engagés, dans le Nord et le Pas-de-Calais, dans la catégorie « Entrepreneurs ». Et élisez le(s) plus formidable(s) !

Temps de lecture: 6 min

Pour la deuxième année, le Crédit Agricole Mutuel Nord de France et La Voix du Nord ont décidé de récompenser des jeunes qui s’engagent dans le monde associatif du Nord et du Pas-de-Calais, dans cinq catégories : éducation, citoyenneté et engagement social ; sport et santé ; initiatives solidaires ; environnement ; entrepreneurs. Voici les cinq sélectionnés dans la catégorie « Entrepreneurs ».

Ophélie Vanbremeersch et Les Lunettes de ZAC

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Ophélie Vanbremeersch avait à peine 20 ans quand elle a lancé sa start-up il y a deux ans et demi. C’est que l’idée de redonner vie à de vieilles paires de lunettes lui est venue sur les bancs du lycée alors qu’elle triturait sa paire en cours de philo : « On peut acheter des téléphones reconditionnés, pourquoi pas des lunettes ? »

Alors, en parallèle de ses études de commerce, elle s’associe à Antoine, un jeune opticien, ainsi qu’à AlterEos, une entreprise adaptée de Tourcoing qui embauche des personnes fragilisées par un handicap. Elle récolte ses premières lunettes qui traînent au fond des tiroirs et multiplie les tests concluants : début 2020 ça y est, sa start-up baptisée Les Lunettes de ZAC (du nom d’artiste de sa maman) est officiellement lancée.

Aujourd’hui, Les Lunettes de ZAC, c’est plus de 65 000 vieilles paires récoltées, une boutique dans le Vieux-Lille, neuf employés et cinq personnes formées chez AlterEos. En magasin, le matériel utilisé par les opticiens est reconditionné lui aussi, des lunettes éco-conçues sont aussi vendues et deux nouvelles adresses doivent ouvrir l’année prochaine. Justine Pluchard

Avec Béké, Brieuc Kerisit veut nourrir la biodiversité

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Le hasard, et un grand-père ornithologue à ses heures, font parfois bien les choses. Après ses études de biologie, Brieuc Kerisit se destinait à la production alimentaire, au sein d’une ferme aquaponique. Mais un poste qui tarde à s’ouvrir fait dévier sa trajectoire. Passionné par les oiseaux depuis l’enfance, quand il couchait ses observations dans des livres, le jeune homme se prend au jeu de la construction artisanale de nichoirs, mangeoires et autres hôtels à insectes. Le simple passe-temps va vite se muer en projet pro. Adieu l’aquaponie, bonjour les abris écoconçus à partir de matériaux recyclés, au premier chef du bois de palette.

Brieuc Kerisit fonde son entreprise, Béké, en 2020. Ses créations, d’abord réalisées dans le garage des grands-parents, sont peu à peu confiées à des structures d’insertion, permettant au Marcquois de 27 ans, incubé à Lille, de se concentrer sur l’animation d’ateliers, où le bricolage se mêle à la sensibilisation au vivant et à l’observation d’une biodiversité abîmée par les activités humaines. Sébastien Bergès

Yann, Alexis et Karl transforment les batteries de voitures électrique en groupes électrogènes

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Pour Yann Cousin, tout démarre en Australie, en 2019 avec un ami. « On s’est retrouvés dans des zones touchées par des feux de forêts. Dans les villages, on voyait les habitants se servir de groupes électrogènes archaïques et polluants... j’ai trouvé ça paradoxal lorsque l’on sait que l’accroissement des incendies est lié au réchauffement climatique. »

Lors d’un autre voyage au Brésil, Yann remarque des batteries de voitures électriques abandonnées. Il mûrit alors sa réflexion sur la seconde vie de ces objets. De cette étincelle naît Swoop Energy, une start-up basée sur un constat : une batterie de voiture électrique possède une durée de vie de 8 ans. En fin de vie, il subsiste 70 % de la capacité de stockage sur la batterie. « Ce qui représente environ 5 années d’utilisation », résume Yann Cousin. Il s’entoure d’Alexis Claeys, un ami, pour le financier, et de Karl Terral pour l’aspect technique. Les trois lancent alors une entreprise ayant vocation de faire un groupe électrogène du futur. Dylan Dez

Stacia Urbaniak, des vignes à Mont-Saint-éloi

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Stacia Urbaniak. - PHOTO SEVERINE COURBE

Stacia Urbaniak, 30 ans, rêve de planter des vignes sur un coteau de Mont-Saint-Éloi, près d’Arras, où elle s’occupe depuis deux ans des vignes du centre scientifique Cité Nature. La jeune femme s’est formée à la viticulture et à l’œnologie dans une fac à Adélaïde, en Australie, puis à l’Institut des sciences du vin et de la vigne de l’université de Bordeaux. Après une expérience dans une grande exploitation en Nouvelle-Zélande, elle veut planter 8 000 pieds d’un cépage de riesling pour pouvoir vendre son propre vin d’ici cinq ans.

Son projet est soutenu par la commune et le maire de Mont-Saint-Éloi, qui imagine un vignoble comme au temps des moines de l’abbaye, dont ne subsistent que les tours séculaires. Une parcelle de deux hectares sur un coteau orienté sud-ouest lui est réservée. Mais le projet piétine avec les difficultés administratives pour disposer des terres sans le statut d’exploitant agricole. En attendant, Stacia est prête à acheter du raisin et le vinifier « pour me faire connaître ». L. B.

Baptiste Peru et ses emballages sur mesure et réutilisables

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Créer une marque de vêtements éco-responsables, oui. Mais incohérent – et donc impossible – de les expédier dans un packaging jetable. De cette idée d’étudiant, née en 2019 sur les bancs de l’école d’ingénieurs Icam, Baptiste Peru a mûri pendant deux ans le projet REUTEC baptisée selon les premières lettres de « technique de réutilisation ».

Le concept ? Proposer aux entreprises qui vendent des produits lourds, fragiles et/ou encombrants des emballages réutilisables et sur mesure (avec le service de maintenance et de contrôle qualité qui va avec). Tout un tas de paramètres peuvent alors être pris en compte : le passage par les douanes, le transporteur qui va se charger de la livraison, le besoin d’étanchéité ou pas…

Tous les conditionnements sont fabriqués avec des matériaux, essentiellement textiles, issus de la région (chutes de tissus, fibres recyclées, chanvre, lin…) et assemblés par une entreprise adaptée locale. Avec surtout, dès la conception, une réflexion autour de leur revalorisation après utilisation. Pour boucler la boucle, le Lillois de 23 ans, suivi par deux incubateurs, cravache désormais à la création de son entreprise. Adeline Mullet

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