Moustique tigre - Comment lutter contre le moustique tigre ?

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En supprimant ou vidant tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau de pluie, on empêche le moustique tigre de pondre et de proliférer !

80% des moustiques naissent sur le domaine privé… nous avons donc tous un grand rôle à jouer !

Les femelles moustique tigre privilégient de petites quantités d'eau pour pondre leurs œufs (l'équivalent d'un bouchon d'eau peut leur suffire!). Elles pondent jusqu'à 200 œufs tous les 15 jours qui se développent dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l'eau peut stagner : vases, pots et coupelles, récupérateurs d'eau, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, ou même dans des objets laissés dans le jardin (jeux d'enfants, pneus, matériel de travaux...). 

Exemples de lieux de ponte et de prolifération du moustique tigre.

Le saviez-vous ?

Le moustique tigre est un moustique urbain qui se déplace peu : il vit dans un rayon de 150 mètres : le moustique qui vous pique est donc né dans votre quartier ! Ce moustique a une durée de vie moyenne d’environ 1 mois.

Découvrez la checklist des bons gestes pour lutter contre le moustique tigre :

Les bons gestes 

  • Contrôlez les récupérateurs d’eau de pluie : la saison dernière, en Gironde, plus de 50% des gîtes larvaires découverts logeaient dans un récupérateur d’eau.

    A savoir : même un récupérateur d’eau de pluie est fermé d’un couvercle, le moustique peut entrer et ressortir par la gouttière ! Les solutions : tendre une moustiquaire ou un tissu entre la sortie de la gouttière et la surface de l’eau,  vérifier et supprimer toutes les semaines les larves installées ou vider l’eau.

  • Éliminer les endroits où l’eau peut stagner, à l’intérieur comme à l’extérieur : coupelles des pots de fleurs, bâches, pneus usagés, encombrants, jeux d'enfants… Pensez aussi à entretenir les sépultures dans les cimetières, lieux propices au développement des moustiques.

    Petite astuce : Vous pouvez mettre du sable dans les soucoupes de pots de fleurs : l’eau sera présente pour la plante mais le moustique ne pourra pas y pondre.

  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et notamment les regards où de l’eau peut stagner. Le moustique adore les rétentions de pluie dans un amas de feuilles ou d’autres matières !
  • Couvrir les réservoirs d’eau (bidons d’eau, citernes, bassins, piscines hors d’usage…) avec un voile ou un simple tissu pour éviter à l’eau de stagner et au moustique d’y accéder.

Pour profiter de vos extérieurs cet été, lancez-vous dans la chasse aux eaux stagnantes dès les premières pluies du printemps !

  • dès le mois d’avril, recherchez minutieusement et de manière complète tous les endroits où l’eau pourrait stagner dans les espaces extérieurs (y compris les regards et les coffrets techniques) et faire le nécessaire pour les neutraliser ;
  • de mai à novembre, faire le tour des extérieurs, une fois par semaine, pour supprimer/vider toutes les petites accumulations d’eau.
  • Invitez vos voisins à en faire autant ! le moustique tigre vit dans un périmètre de 150m… faites passer l’information autour de vous !

Si vous le souhaitez, vous pouvez installer des pièges pondoirs à moustiques afin de casser leur cycle de reproduction et ainsi réduire leur présence.

Contactez votre municipalité : les collectivités sont responsables du maintien de l’hygiène et de la salubrité sur leur territoire. Informez-vous des actions qui sont mises en place pour lutter contre la prolifération du moustique tigre (pièges pondoirs, information aux administrés, mobilisation citoyenne…)

Les fausses bonnes idées

FAUX !!

Les buissons ne sont que des « zones de repos » des moustiques tigres. Comme nous, ils apprécient leur fraîcheur.

Les couper ne ferait pas disparaître le moustique qui continuera à se reproduire dans le moindre petit contenant d’eau stagnante.

Pour faire la chasse aux moustiques tigres, une seule solution : découvrir les endroits où il pond ses larves et les supprimer.

FAUX !!

Une opération de démoustication tuerait les moustiques qui volent à un instant T, mais le répit ne sera que de quelques jours : de nouveaux moustiques naîtront des larves, à l’abri dans leurs réserves d’eaux stagnantes. Le problème ne peut se régler qu’à la source : supprimer ou vider régulièrement les potentiels lieux de ponte des moustiques !  

Les opérations de démoustication ne sont engagées que lorsqu’il existe un risque sanitaire de contamination : si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre (Dengue, Chikungunia, ou Zika), sa zone d’habitation sera traitée pour éviter que le virus soit transmis.

Pour quelles raisons ne traite t’on pas mon quartier, ma commune ?

  • Le moustique tigre ne peut être éradiqué car ses larves sont résistantes à des conditions environnementales très défavorables.
  • Les traitements ne sont déclenchés par les autorités sanitaires qu’en cas de risque de propagation épidémique (dengue, chikungunya ou zika). Ils concernent des périmètres limités et respectent des distances de sécurité avec les sites à risques (cours d’eau,...). Seuls les secteurs où un risque est identifié sont traités (lieux fréquentés par une personne malade durant sa période de virémie et où le moustique tigre a été décelé). Ils visent à supprimer les moustiques adultes (les œufs et les stades immatures de l’insecte ne peuvent pas devenir contaminants).
  • Ces traitements ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance car ils n’ont aucun effet sur les œufs ni les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.
  • Traiter régulièrement présenterait deux inconvénients importants :
  1. Création de résistance aux traitements: les molécules risqueraient alors de ne plus être actives en cas d’épidémies.
  2. Risque d’exposer la population riveraine à ces insecticides par des traitements répétés.

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