AfricaPresse.Paris

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par Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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« Au Togo, nous avons su gérer cette crise en mettant en place dès les premières heures un Comité de crise présidé par le chef de l’État lui-même, qui a travaillé avec les acteurs du secteur de la santé.

Sur le plan économique, la crise a permis naturellement de réaliser que les réformes mises en œuvre ces dernières années ont renforcé la résilience du pays et ont permis de garder un taux de croissance positif.

C’est la preuve que toutes les réformes audacieuses entreprises dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires ont porté leurs fruits ».
Se montrant résolument optimiste, M^me Johnson assure ainsi : « Si tout marche bien, Nous misons sur un taux de croissance, autour de 4,5 % à 5 % en 2021 ».

Ainsi la Covid n’aura pas réussi à déstabiliser ce petit pays d’Afrique e l’Ouest – 8,6 millions d’habitants estimés en 2020 –, qui fait figure de bon élève dans les instances régionales que sont la CEDEAO ou l’UEMOA.

Pour faire face à cette crise économique et sociale inattendue, les autorités de Lomé auront cependant dû prendre le taureau par les cornes : « Nous avons mis en place un Comité stratégique qui a travaillé avec les faîtières du secteur privé et quelques entreprises togolaises et étrangères, dont un certain nombre d’entreprises françaises, auxquelles je voudrais au nom du gouvernement exprimer ma sincère gratitude pour la disponibilité et le soutien dont elles ont fait preuve en ces moments difficiles », observe cette ministre proche du Président Faure Gnassinbgé, et qui dirige depuis plusieurs mois le Comité de pilotage de la cellule Climat des affaires.

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« Le Togo a mis en place
un Fonds de solidarité
doté de 400 milliards de francs CFA »

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« Dès le mois d’avril 2020, nous avons mis en place un Fonds de solidarité nationale de 400 milliards de francs CFA, soit pratiquement 10 % de notre PIB. Ce n’est pas rien ! » relève-t-elle, mais « un pays ambitieux comme le Togo doit pouvoir réagir à ces difficultés et transformer ces défis en opportunités pour réaliser sa vision stratégique, telle que définie dans notre feuille de route ». Et cette réponse à la crise résume bien ce qu’elle dénomme « l’expérience togolaise » qui caractérise ce petit pays se voulant « agile, innovant et entrepreneur ».

« En moins d’une semaine, raconte-t-elle, nous avons ainsi mis en place une plateforme numérique qui a permis aux populations victimes de cette crise de bénéficier d’un soutien financier de la part de l’État. Ces 400 milliards mobilisés étaient destinés à deux secteurs clé : d’une part des mesures sociales, par exemple la gratuité des frais d’électricité et d’eau, et un soutien financier aux populations les plus vulnérables ; et d’autre part, un soutien aux entreprises avec des mesures fiscales, des réductions d’impôts ou des reports d’échéances ».

Des mesures dont ont bénéficié en priorité bien évidemment les secteurs les plus touchés par cette crise, comme le tourisme et la restauration.

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D’ici à 2025, digitaliser 75 %
de la population du Togo

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Faisant écho à l’invitation qu’Élisabeth MEDOU BADANG, VP Orange Afrique, a adressé à certains États du Continent (lire ICI notre article)afin qu’ils soutiennent davantage la digitalisation du Continent, la ministre togolaise a souligné que « le Togo s’est déjà engagé – dans le cadre de la mise en œuvre de sa Feuille de route - à faire de son pays un hub de la révolution digitale ». Elle rappelle que, dans ce but, « plusieurs réformes ont été mises en œuvre sur le plan réglementaire et juridique, mais également pour tout ce qui concerne la cyber-sécurité ».

Concluant sur ce point la ministre a affirmé : « Pour nous, il s’agira désormais de digitaliser tous les services publics, la création d’un registre social unique, l’identification biométrique et l’investissement important dans les infrastructures numériques... Telles sont nos ambitions qui permettront de porter la digitalisation du Togo à pratiquement 75 % de sa population, d’ici à 2025 ».

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