Nicolas Beaupré © Cédric Vigneault, Enssib

Rencontre avec Nicolas Beaupré, responsable du master Cultures de l'écrit et de l'image

Professeur d’histoire contemporaine à l’Enssib, Nicolas Beaupré est responsable du master Cultures de l’écrit et de l’image (parcours CEI de la mention « Histoire, civilisation, patrimoine »). Il explique les enjeux de cette formation et les dernières évolutions des maquettes d’enseignement.

 

1/ Vous êtes responsable du master Cultures de l’écrit et de l’image (CEI) à l’Enssib. Comment définiriez-vous ce master ?
Nicolas Beaupré :  Ce master a historiquement une double identité, entre professionnalisation et formation à la recherche. Il propose aux étudiantes et aux étudiants une formation de pointe dans le domaine du patrimoine écrit et des images qui leur permet ensuite de s’intégrer dans le champ professionnel des bibliothèques et du patrimoine imprimé, manuscrit et iconographique. Il s’appuie également sur une solide formation à la recherche (séminaires, rédaction de mémoires) qui permet aux étudiants et étudiantes d’envisager soit une poursuite de l’activité de recherche (doctorat) soit de répondre, dans les futurs établissements qui les accueilleront, aux demandes scientifiques des chercheuses et chercheurs.
Ajoutons que l’Enssib est un établissement à taille humaine particulièrement accueillant pour ses étudiantes et étudiants qui leur offre un cadre rassérénant pour leurs études. 

 

2/ Quels sont les partenariats spécifiques engagés pour cette formation ?
N.B. : Ce master est pleinement co-accrédité avec l’université Lumière Lyon 2. Véronique Rouchon-Mouilleron, maitresse de conférence habilitée en histoire médiévale en est co-responsable et des enseignants chercheurs spécialistes en histoire culturelle, histoire du livre de l’imprimé et des images y interviennent chaque semaine. Par ailleurs, le master dispose du très solide réseau de l’Enssib dans le monde des bibliothèques qui nous permet d’accueillir des intervenants professionnels dans la formation, d’organiser des rencontres et des visites sur site et aux étudiants de décrocher de très bons stages dans des établissements de haut niveau.

 

3/Quelles compétences les étudiants doivent-ils acquérir pendant la première année de master ? Quels sont vos objectifs pédagogiques et quelles sont les principales évolutions de la maquette ?
N.B. : La nouvelle maquette respecte les attendus historiques de la formation tout en simplifiant sa lisibilité. Le premier semestre a pour objectif d’offrir aux étudiants une très solide culture historique sur l’histoire de l’imprimé, du livre, de l’image et des bibliothèques du Moyen Âge à nos jours. Il permet aussi d’acquérir les compétences nécessaires tant pour la rédaction du mémoire que pour s’y retrouver dans l’univers des bibliothèques mais aussi pour maitriser les outils nécessaires à la bibliographie matérielle ou au catalogage. La formation à la recherche est aussi assurée par des séminaires que les étudiantes et étudiants peuvent choisir dans les deux établissements, l’université de Lyon 2 et l’Enssib. Le second semestre réserve du temps au mémoire mais il offre aussi surtout des enseignements pratiques qui permettent d’entrer de plain-pied dans le monde professionnel avec une formation approfondie en bibliographie matérielle, la gestion de projet (travail en petits groupes) et l’insertion professionnelle.

 

4/ Quels sont les temps forts de l’année ? En quoi préparent-ils à l’insertion professionnelle des étudiants ?
N.B. : Outre les cours organisés classiquement en deux semestres, l’année de M1 offre aux étudiantes et étudiants une semaine banalisée en novembre avec des professionnels des bibliothèques et la possibilité de faire un stage facultatif de courte durée en fin d’année universitaire qui permet de préparer le stage de 16 semaines du M2. La soutenance du mémoire de recherche en juin et juillet permet de valider les acquis et les compétences nécessaires pour la recherche. Il faut ajouter que les étudiantes et les étudiants sont encouragés à participer pleinement aux colloques et journées d’étude proposés par l’Enssib et tout particulièrement du Centre Gabriel Naudé et donc d’être en prise avec une recherche de niveau international dans les domaines du master.

En M2, l’année se divise en deux, avec un accent prononcé porté sur les compétences professionnelles du domaine au semestre 3 et un stage de quatre mois couplé à la rédaction d’un mémoire au semestre 4. Cette formation très riche permet au master CEI d’atteindre de très bons taux d’insertion professionnelle, autour de 90% à un an après la formation.

 

5/ Quels profils d’étudiants trouve-t-on en master 1 ? Quel parcours est recommandé pour y accéder ?
N.B. : Les profils de nos étudiantes et de nos étudiants sont très divers.  Sachant que le master est très demandé et donc particulièrement sélectif, les étudiantes et étudiants ayant fait de solides études d’histoire, des études littéraires au sens large voire en sciences humaines et sociales peuvent postuler. Les étudiants issus des classes préparatoires littéraires ou préparant l’École des chartes réussissent aussi très bien dans notre master. Une maîtrise des langues vivantes et anciennes peut aussi être un atout.  Ajoutons que le master accueille des étudiants étrangers venus du monde entier.

 

6/ Quels conseils donneriez-vous aux candidats intéressés par le master ?

 N.B. : Après trois ou quatre années d’études, dans la perspective d’intégrer le master, les candidates et les candidats doivent impérativement avoir une idée claire de leur projet professionnel et en faire part dans une lettre de motivation très soignée qui montre l’adéquation entre la formation proposée, les compétences déjà acquises et, justement, ce projet professionnel personnel.

 

Propos recueillis par Frédéric Deroche
Le 21 octobre 2023