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Forum Afrique CIAN/L’Opinion - Élisabeth MEDOU BADANG, VP Orange Afrique, invite les États à « faciliter des partenariats entre les parties prenantes » du digital

19 mars 2021
Forum Afrique CIAN/L'Opinion - Élisabeth MEDOU BADANG, VP Orange Afrique, invite les États à « faciliter des partenariats entre les parties prenantes » du digital
Participant à la table ronde dédiée au « secteur privé, moteur de la relance », Élisabeth Medou Badang, Vice-Présidente d’Orange Afrique et Moyen-Orient, et porte-parle du Groupe, a souligné l’importance de l’engagement des pouvoirs publics d’Afrique pour accompagner en « partenaire » l’implication forte du secteur privé, à l’image du Groupe Orange.

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par Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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« Nous sommes présents aujourd’hui dans 18 pays en Afrique et au Moyen-Orient, où nous avons quelque 18 000 hommes et femmes au service de nos 300 millions de clients au quotidien », rappelle d’emblée Élisabeth Medou Badang, donnant ainsi tout son poids à son intervention délivrée depuis Casablanca (Maroc), où elle siège en qualité de vice-Présidente Afrique et Moyen-Orient, et Porte-parole du Groupe Orange.

« Cette crise a démontré – si besoin était – le caractère crucial de nos activités. Car il s’est avéré que le digital est l’un des moyens essentiels pour assurer la continuité d’un certain nombre d’activités, qu’elles soient professionnelles ou personnelles, ou tout simplement pour préserver le lien social. Nous avons donc été très sollicités et avons observé de très fortes augmentations de trafic, notamment au niveau de la data, allant parfois jusqu’à 50 % du jour au lendemain. Nous avons observé une évolution des usages de nos clients et une augmentation de la dématérialisation d’un certain nombre de transactions ».

« Cette crise a apporté une accélération de la digitalisation de l’Afrique et nous nous sommes évidemment organisés pour accompagner cette dynamique et faciliter l’usage de nos services. Heureusement, nous avions une politique d’investissement qui a permis de digérer ces augmentations brusques de trafic. D’où la résilience non seulement de nos réseaux, mais de l’activité de nos clients. »

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« Près 500 millions de personnes
en Afrique n’ont pas accès à internet »

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Pour autant quelles leçons peut-on en tirer pour l’avenir, au regard en particulier de Forum Afrique 2021 du CIAN-L’Opinion, organisé autour du thème « Le rebond en Afrique viendra aussi des entreprises » ?

Selon la Vice-Présidente Afrique d’Orange, « Cette crise nous a confortés dans la stratégie que nous avions définie, à savoir d’accélérer l’inclusion numérique des pays, car nous considérons que c’est un levier essentiel de développement qui permet d’accéder de manière efficace à un certain nombre de services comme l’éducation ou dans le secteur de la santé ».

« Tout cela nous amène à accélérer l’inclusion digitale, poursuit-elle, car aujourd’hui nous avons encore à peu près 500 millions de personnes en Afrique qui souvent, même dans des zones couvertes, n’ont pas accès à l’Internet.

Cette démarche inclusive dans la transformation digitale du Continent nous semble essentielle. Il y a de gros enjeux de couverture, notamment dans les zones rurales, à cause des coûts de ces opérations et des déficits des infrastructures de base comme l’énergie ou les accès routiers ». Comment pallier ces carences ?

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« En tant qu’opérateur,
nous faisons notre part »

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Un opérateur aussi important qu’Orange, observe en substance Élisabeth MEDOU BADANG, ne peut pas tout faire. « Nous autres opérateurs de télécommunications, nous allons jouer notre rôle et continuer nos investissements, mais tout seul on n’y arrive pas... », avoue-t-elle, en invitant un certain nombre d’États à s’impliquer davantage et à « faciliter des partenariats entre les différentes parties prenantes ».

Par exemple pour les zones reculées, « cela peut être des incitations spécifiques, comme ce fut le cas en France pour certaines “zones blanches” ou encore au Botswana, où le régulateur a donné des fréquences en contrepartie d’une obligation de couverture ».

Un certain nombre d’initiatives pour la couverture de ces zones-là ne reposent pas que sur les opérateurs de téléphonie mobile, mais doivent être conjointes entre les opérateurs, les bailleurs de fonds, partenaires au développement, et les institutions étatiques ».

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Élisabeth Medou Badang, VP Orange Afrique, et les journalistes de l’Opinion-Agefi et de RFI, animateurs de la rencontre. © Capture APP

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Besoin de « visibilité, flexibilité,
ouverture et stabilité »

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Celle qui fut pendant cinq ans à Douala la DG d’Orange Cameroun, avant de devenir Senior Vice-Présidente d’Orange Afrique et Moyen-Orient siégeant à Casablanca (Maroc), parle d’expérience… et avec un incontestable bon sens :
« De nombreuses opérations, pour lesquelles les États peuvent se mettre ensemble, doivent être partagées, comme de lourdes infrastructures ou encore le “rooming” ».

Un autre paramètre important est à considérer du point de vue des entrepreneurs est celui de la prévisibilité, relève la VP Afrique d’Orange, car « nous opérons dans un cadre qui est réglementé, nous avons besoin de pouvoir nous projeter à moyen et à long terme.
D’où un besoin de stabilité dans la définition des règles du jeu. Nous avons également besoin d’ouverture et de flexibilité, nous avons besoin que les monopoles soient cassés car il s’avère que c’est moins efficace, notamment pour développer certaines infrastructures ».

Et Mme Medou Badang de répéter : « En tant qu’opérateur, nous faisons notre part. Chez Orange, nous continuons notre dynamique d’investissement. Nous investissons l’équivalent environ 1 milliard d’euros tous les ans et nous allons continuer. Y compris pendant la crise, nous n’avons pas arrêté nos projets comme Orange Bank Africa qui a été lancée durant cette période ».

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« La ZLECA va constituer
un levier de développement »

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« Une des choses que nous attendons de l’entrée en vigueur de la ZLECA (Zone économique de libre-échange africaine), c’est une harmonisation des réglementations, car nous opérons dans 18 pays avec souvent des réglementations très différentes. Cela va permettre notamment d’accélérer les synergies entre les différents pays et d’accélérer la mise en œuvre d’un certain nombre d’innovations.
Nous pensons également que ce projet d’intégration régionale va accélérer encore plus la digitalisation et la dématérialisation d’un certain nombre d’opérations, comme les transactions douanières ou les échanges entre les différents gouvernements et systèmes d’information.
C’est donc un levier de développement et nous avons l’ambition d’être un partenaire de cette transformation digitale. »

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