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e-Santé : la data et l’IA au secours des patients atteints de traumatismes graves

Aider les médecins hospitaliers à améliorer la prise en charge des patients admis pour un traumatisme grave, c’est l’ambition de TrauMatrix, un partenariat entre professionnels de santé, universitaires, chercheurs et experts de la tech. Comment ? En plaçant la data et l’intelligence artificielle au cœur de la pratique de la traumatologie de demain.

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Publié le 3 févr. 2020 à 17:49Mis à jour le 11 oct. 2021 à 16:07

Noyades, brûlures, accidents domestiques, de la circulation et du travail, mais aussi violences volontaires et tentatives de suicide… Chaque année, ce sont des millions de Français admis à l’hôpital, selon l’agence nationale de santé publique. Les traumatismes non intentionnels graves causeraient même 40 000 décès chaque année. Des situations d’extrême urgence où les 24 premières heures s’avèrent décisives pour la survie des patients.

La plus grande difficulté à laquelle les urgentistes sont confrontés ? Des données patients hétérogènes, lacunaires, voire manquantes qui rendent tout geste médical incertain, de sorte « qu’aucune méthode connue n’est bien adaptée », souligne Jean-Pierre Nadal, Directeur de recherche au CNRS.

La traumatologie de demain

Inventer la traumatologie de demain suppose donc de développer de nouveaux outils d’aide à la décision. C’est précisément l’ambition de TrauMatrix, un partenariat lancé en octobre 2019 par l’observatoire régional Traumabase, l’AP-HP, le CNRS, l’École des hautes études en sciences sociales, l’École polytechnique et Capgemini Invent. « Associant cliniciens, chercheurs, mathématiciens et data scientists, ce partenariat est une opportunité unique pour améliorer de la prise en charge des patients traumatisés graves », estime Sophie Hamada, anesthésiste et présidente de Traumabase.

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Pour y parvenir, TrauMatrix mise sur l’innovation, la data et l’IA. Il s’agit de développer des modèles de prédiction et d’élaborer, à terme, une plateforme de services. Pour ce faire, le projet va s’appuyer sur les ressources du registre Traumabase, nourri par un réseau d’une centaine de médecins urgentistes et anesthésistes-réanimateurs dans toute la France, et qui regroupe les données d’hospitalisation et de rémission de 20 000 admissions pour traumatisme grave en France.

Prédire les événements graves

L’analyse des données doit permettre de cibler les moments-clés du parcours de soins des traumatisés sévères. À terme, l’outil développé et qui utilise l’intelligence artificielle permettra de prédire la probabilité d’événements d’un choc hémorragique ou encore d’un traumatisme crânien, mais aussi d’ajuster la stratégie de soins. TrauMatrix sera par ailleurs en mesure d’anticiper les ressources hospitalières, matérielles et humaines nécessaires pour apporter une meilleure réponse aux besoins du patient et ainsi augmenter ses chances de survie et l’absence de séquelles. Ainsi, TrauMatrix a vocation à illustrer, de façon très concrète, les bénéfices d’une collaboration au long cours entre les filières de la médecine et de la tech, pour les patients et pour les instituts de recherches, qui se verront dotés d’un outil puissant, aujourd’hui difficilement accessible.

« Ce programme de mécénat de compétences revêt une importance particulière car il contribuera à créer les pratiques de la traumatologie de demain et à sauver des vies », explique Charlotte Pierron-Perles, directrice en charge de l’activité ‘insight driven enterprise’ Capgemini Invent. Rendez-vous dans moins de trois ans pour les premiers résultats de ce projet d’envergure.

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